Une planète au coeur chaud qui se rapproche doucement de nous
Il n'y a pas que le système triple d'Alpha du Centaure qui pourrait abriter la vie il y a aussi l'étoile de Barnard, dans la constellation du Serpentaire (Ophiuchus en latin). Elle est deux fois plus âgée que le Soleil et fait à peine 20 % de son diamètre mais elle est celle qui se déplace le plus rapidement dans le ciel par rapport au reste de la voute terrestre et dans une dizaine de milliers d'années, elle sera à 3,8 millions de nous.
Ce n'est pas très proche ..
mais autour de cette étoile tourne une une super Terre profitable
Ce qui nous intéresse ici ce n'est pas de découvrir des planètes habitables pour aller y vivre une fois notre terre complètement invivable. Non ! ce que nous voulons savoir c'est si nos voisines abritent une vie et, si possible, une vie intelligente comme la nôtre..Je rappelle que les microbes peuvent cohabiter avec elle...
Voici un article publié le 20 janvier 2019 par Jean-Paul Fritz
Voici quelques extraits : "Etoile de Barnard b" serait une super-terre, d'une masse de 3,2 fois celle de notre planète. Elle tourne autour de l'étoile de Barnard en 233 jours, à peine plus de temps que ne met Vénus pour effectuer une révolution autour du Soleil. C'est cependant là que s'arrête la comparaison.
La distance qui sépare la super-terre de l'étoile de Barnard n'est que de 40% de la distance Terre-Soleil. Elle se trouve cependant au-delà de la ligne des glaces, cette limite imaginaire à partir de laquelle l'eau à la surface se transforme automatiquement en glace. Le responsable, c'est la luminosité plus faible de l'étoile de Barnard : l'énergie qui parvient à cette planète n'est que de 2% de celle que la Terre reçoit du Soleil.
Avec des températures de surface estimées à -170°, on pourrait imaginer "étoile de Barnard b" comme un monde glacé, inhospitalier, et surtout inhabitable. Et pourtant...
Des "zones de vie" d'eau liquide
Le 10 janvier, lors de la réunion annuelle de l'American Astronomical Society à Seattle, Edward Guinan et Scott Engle, astrophisiciens de la Villanova University, ont exposé un autre scénario élaboré avec Ignasi Rivas (de l'institut d'études spatiales de Catalogne). Du fait de sa masse, "étoile de Barnard b" pourrait posséder un coeur de fer chaud, ce qui signifierait alors une activité géothermique prolongée, des cheminées volcaniques, et des sources hydrothermales.
Cela pourrait alors produire des "zones de vie" d'eau liquide sous une surface gelée. De plus, "un grand coeur de fer liquide pourrait générer de forts champs géomagnétiques". L'intérêt de tels champs est la protection contre la grande activité des naines rouges dans leur jeune âge. Ce type d'étoile est connu pour ses fortes tempêtes solaires et éjections de matière, dont les radiations pourraient stériliser des mondes non protégés.
Comme sur des lunes gelées de notre système solaire (Europe, Encelade...) il y a donc un espoir de découvrir un jour une vie microscopique dans des étendues d'eau liquide sous une surface de glace, autour de l'étoile de Barnard. Il ne s'agit pour l'instant que de conclusions théoriques, mais elles disent clairement que l'on ne doit pas forcément rejeter toute idée de vie simplement parce que la planète reçoit trop peu de chaleur de son étoile.
On n'en saura davantage que lorsque on disposera de télescopes géants capables d'obtenir des images directes de la planète. "De telles observations éclaireront la nature de l'atmosphère de la planète, de sa surface et de son habitabilité potentielle," conclut Edward Guinan.
JP Fritz
Voir sur l'OBS :
Commenter cet article